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Prolapsus génitaux (descente d’organes)

Résumé

Les prolapsus génitaux sont des pathologies féminines, bénignes mais fréquentes qui correspondent à une descente des différents organes dans le vagin.
Qu'est-ce que sont les prolapsus génitaux ?Quels sont les symptômes ? Comment le diagnostique-t-on ?Comment se déroule l'examen clinique ? Quels sont les examens complémentaires ? Quels traitements ?

Qu'est-ce que sont les prolapsus génitaux ?

Les prolapsus génitaux sont des pathologies féminines, bénignes mais fréquentes. 

Il s'agit de la descente dans le vagin des différents organes qui reposent sur le plancher pelvien : l'utérus, la vessie ou le rectum principalement. Le nombre d'organes concernés et l'importance de leur descente respective conduit à des formes multiples de troubles de la statique pelvienne. 

On estime qu'environ 40% des femmes, au-delà de 45 ans, présenteront un prolapsus plus ou moins évolué et constaté lors d’un examen gynécologique. La plupart seront peu symptomatiques et un peu plus de 10% d'entre eux conduiront à un geste chirurgical.

Il n'y a en général pas une cause unique mais un ensemble de facteurs favorisants :
Le nombre de grossesse et les modes d'accouchement 
- L’âge, et en particulier, celui de la ménopause
- Certains antécédents chirurgicaux
- Des facteurs individuels de solidité des tissus conjonctifs liés à la morphologie et aux influences familiales
- Toutes les situations responsables d’hyper pression prolongée ou répétée sur le périnée : constipation ou toux chronique, obésité, travail physique ou pratique intensive de certains sports.

Quels sont les symptômes ?

Le symptôme principal quasi constant est la sensation d'une boule vaginale ou d'une pesanteur apparaissant en position debout, augmentée par les efforts et disparaissant en position allongée.
La boule devient palpable lors des toilettes puis visible lorsqu'elle s’extériorise au-delà de l'orifice vulvaire.
Elle peut nécessiter des manoeuvres de réintroduction dans certaines circonstances.
Cette pathologie peut également être responsable de symptômes variés :
- Vaginaux ou vulvaires : pertes, brûlures, démangeaisons ou saignements
- Urinaires : difficultés à l'évacuation des urines, augmentation de la fréquence ou de l'urgence des mictions, diverses modalités de fuites
- Rectaux : difficulté à l'évacuation des selles, constipation, urgence fécale et parfois incontinence
- Sexuels : appréhension et gêne psychologique aux rapports, hypo sensibilité personnelle ou du partenaire, plus rarement douleurs
- Psychologiques : anxiété, dépression, sentiment de dévalorisation et de perte d’assurance, désocialisation

Comment le diagnostic-t-on ?

Un long interrogatoire débute lors de la prise en charge d’un prolapsus, à votre demande ou celle de votre médecin.

Il est complété parfois par le remplissage d'auto-questionnaires validés.
Il dresse le catalogue de tous les inconforts ressentis et de leur influence sur la vie quotidienne.
Il liste les facteurs personnels pouvant présager de difficultés ou échec thérapeutique, augmenter le risque de récidive et donc avoir une influence sur le traitement ultérieure.

Comment se déroule l'examen clinique ?

L'examen clinique est réalisé en position gynécologique standard, vessie pleine puis vide avec l'utilisation d'un speculum.
Divers mesures et des touchers pelviens sont réalisés.
Il permet d’évaluer la position et la mobilité de chaque organe, puis d'établir une classification du prolapsus dont les formes sont variables d'une personne à l'autre et évolutives avec le temps.

Quels sont les examens complémentaires ?

Des examens complémentaires pourront être demandés ou réalisés par le praticien si nécessaire : 
- Débimétrie : geste non invasif appréciant la capacité de la vessie à se vider correctement
- Profilométrie et cystomanométrie : mesure de pression intra-vésicale à l'aide de sondes de petit calibre vérifiant l’absence de pathologie qui pourrait avoir une influence sur la décision thérapeutique
- Échographie pelvienne par voie endovaginale : recherche de pathologie utérine ou ovarienne indépendante du prolapsus mais qui pourrait nécessiter un traitement spécifique
- IRM pelvienne dynamique : examen radiologique indolore mais peu agréable qui n'est utile que dans les formes complexes ou récidivées, ou si on suspecte un prolapsus rectal associé
- Manométrie et échographie anorectale : uniquement en cas d'incontinence anale

Quels traitements ?

A la suite de ce bilan deux principes généraux de prise en charge pourront vous être proposés :
Traitement symptomatique pour les prolapsus peu évolués et sans grand retentissement sur la vie quotidienne.
Le but sera de réduire la sensation de boule vaginale, l'inconfort pelvien, les symptômes associes et de permettre de vivre avec son prolapsus. Plusieurs thérapeutiques sont utilisables, que l’on peut associer :
- Conseils hygiéno-diététiques
- Rééducation abdomino-périnéale spécialisée
- Oestrogénothérapie vaginale intensive et prolongée
- Electro-stimulation tibiale postérieure (TENS) 
- Médicaments de la famille des anticholinergiques
- Laser vaginal (en cours d'évaluation)

Correction anatomique dans les prolapsus plus évolués et perturbant la vie quotidienne. 
Le but étant de remettre et de maintenir en place les organes pelviens. 
Deux techniques possibles :
- Le pessaire : dispositif intra-vaginal amovible qui empêche la descente des organes
- La chirurgie : permet un accrochage des organes à des structures solides ou un renforcement des tissus de soutien naturels défaillants

Les techniques chirurgicales pour le prolapsus sont nombreuses et on distingue globalement quatre types :
- La voie coelioscopique : les organes pelviens sont abordés par le ventre, sans ouverture complète de la paroi abdominale, et fixés avec du matériel synthétique, non résorbable à des structures solides du bassin
- La voie vaginale autologue : les organes sont abordés par en bas, éventuellement fixés à des ligaments pelviens par des fils, et on renforce le plancher sur lequel ils reposent en utilisant les tissus naturels
- La voie vaginale avec prothèse : on dispose sous les organes une sorte de hamac de tissus synthétiques
- Les occlusions vaginales : on empêche seulement l’extériorisation des organes pelviens pour atténuer la gène

A la chirurgie de correction du prolapsus et de restauration anatomique peut également être associé :
- Une ablation de l'utérus ou de ses annexes s'ils sont pathologiques ou gênants
- Une bandelette sous urétrale pour corriger des fuites urinaires d'effort
- Une réfection périnéale en cas d'ouverture excessive et gênante de la vulve et du vagin
- Une suspension du rectum en cas de prolapsus intra-anal

Les différents traitements médicaux, instrumentaux ou chirurgicaux ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients. Il n’y a pas de protocole commun, valable pour tout le monde. 
La thérapeutique proposée doit être adaptée à votre forme clinique de prolapsus, ses manifestations ainsi que vos antécédents et mode de vie. Elle est personnalisée, nécessite une étude soigneuse, souvent plusieurs consultations, un suivi et donc une prise en charge spécialisée.

Endométriose

Résumé

L’endométriose est une affection bénigne, définie par la présence de tissu endométrial (muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus) en position anormale à l’extérieur de l’utérus. Elle toucherait environ 10 % des femmes en âge de procréer. Sur 100 femmes infertiles, près d’1/3 présente une endométriose.
> Information générales sur l'endométriose
> Un diagnostic apporté par l'examen clinique et par l'imagerie
> Quels sont les traitements possibles de l'endométriose ?
> Suivi et prise en charge
> Comment s'informer sur la maladie ?

Informations générales sur l'endométriose

Les lésions d’endométriose peuvent être superficielles ou profondes sur le péritoine (fine pellicule transparente tapissant les organes situés à l’intérieur du ventre) et les organes intra abdominaux. Les localisations les plus fréquentes sont autour de l’utérus, sur ses ligaments, sur les trompes et les ovaires et aussi sur la vessie, le rectum et le reste de l’intestin...
Des douleurs anormalement intenses et majorées pendant les règles
L’endométriose peut être responsable de douleurs anormalement intenses pendant les règles mais parfois aussi pendant le reste du mois. Elle peut également provoquer des douleurs lors des rapports sexuels, de la miction et de la défécation et il est possible d’observer du sang dans les selles ou dans les urines. Plus rarement, des douleurs de l’épaule droite peuvent survenir pendant les règles.
Ces symptômes sont à l’origine d’une altération du confort et de la qualité de vie des femmes atteintes, pouvant être à l’origine d’absentéisme scolaire ou professionnel pendant les règles.

Un diagnostic apporté par l’examen clinique et par l’imagerie

- L’interrogatoire : le caractère cyclique rythmé par les règles de ces douleurs est très évocateur. L’amélioration sous traitement hormonal (pilules contraceptives par ex) et pendant la grossesse est habituelle.
- L’examen clinique : lors de l’examen gynécologique il peut exister des petits nodules bleutés dans le vagin à l’examen au speculum et le médecin peut palper des nodules indurés douloureux lors du toucher vaginal ou rectal si des lésions existent sur ces zones.
- Les examens d’imagerie : l’échographie pelvienne en première intention et l’IRM peuvent permettre de visualiser les lésions : leur localisation, leur taille et  d’appréhender la profondeur  d’infiltration dans les tissus. La qualité du radiologue est un facteur clé dans la détection des lésions d’endométriose. Une échographie pelvienne normale doit être complétée par l’avis d’un radiologue expert en endométriose si les symptômes douloureux sont évocateurs.

Quels sont les traitements possibles de l’endométriose ?

Les traitements médicamenteux
Les médicaments antidouleurs, souvent associés, parfois puissants, sont le plus souvent nécessaires et à adapter à chaque femme : le paracétamol, les anti-inflammatoires, les dérivés morphiniques sont utilisés.
Les pilules contraceptives et autres traitement hormonaux (progestatifs, stérilet et implant hormonaux, analogues de la LH-RH) sont proposés en première intention permettant de réduire voire de stopper les règles pour améliorer les symptômes. Cela ne permet pas faire disparaître les lésions.

Les traitements chirurgicaux
Une intervention chirurgicale peut être proposée, habituellement lorsque tous les traitements médicaux essayés n’ont pas permis de soulager suffisamment les douleurs. De même, s’il existe une infertilité, dans certains cas il peut être indiqué d’opérer l’endométriose pour améliorer les chances de grossesse spontanée ou par FIV (fécondation in vitro). Beaucoup de couples infertiles justifieront d’une prise en charge par FIV directement dans un centre d’Aide Médicale à la Procréation (AMP) sans nécessité de chirurgie préalable.
Les interventions sont réalisées par cœlioscopie de façon privilégiée: exérèse de kystes situés à l’intérieur des ovaires, de nodules sur le péritoine, résection de zones atteintes des ligaments de l’utérus ou du tube digestif, résection de nodules de la vessie...
Les interventions peuvent parfois être longues, complexes et sources de complications potentiellement graves. La prise en charge chirurgicale pluridisciplinaire par plusieurs chirurgiens experts (chirurgiens gynécologues, urologues, digestifs) est alors probablement un facteur d’optimisation de la qualité de la prise en charge, améliorant les chances d’efficacité de la chirurgie en minimisant les risques de complications.

Suivi et prise en charge

Un suivi gynécologique habituel est recommandé. Des adaptations de traitement peuvent être nécessaires au cours de la vie des femmes atteintes d’endométriose : certaines pilules deviennent parfois insuffisantes et d’autres médicaments sont alors proposés. La maladie peut récidiver après une chirurgie et elle s’éteint après la ménopause. Ce sont les plaintes des femmes qui amènent aux changements de traitement.

Comment s’informer sur la maladie ?

Des gynécologues et des radiologues formés peuvent vous apporter de nombreuses informations et orienter au mieux les examens d’imagerie à réaliser et les traitements à proposer. Les propositions de prise en charge sont de plus en plus souvent décidées au sein de Réunions de Concertation Pluridisciplinaires (RCP Endométriose) qui réunissent des experts en endométriose. Des associations de patientes (Endofrance par exemple) sont très actives pour aider les femmes atteintes d’endométriose à toutes les étapes de leur parcours de soin.
> Accéder au site endofrance.org

Vestibulodynie

Résumé

Il s'agit d'une hypersensibilité douloureuse de la vulve, avec des douleurs tenaces et persistantes, provoquées ou spontanées. Environ 7% des femmes (près d'une femme sur 10) souffrent de vestibulodynie, mais beaucoup ne sont pas diagnostiquées.
Comment se manifeste la vestibulodynie ?
Comment peut-elle être traitée ?

Comment se manifeste la vestibulodynie ?

Il s'agit d'une hypersensibilité douloureuse de la vulve, avec des douleurs tenaces et persistantes, provoquées ou spontanées.
Environ 7% des femmes (près d'une femme sur 10) souffrent de vestibulodynie, mais la beaucoup ne sont pas diagnostiquées.
C’est une maladie qui commence tôt : plus de 50% débutent avant l’âge de 25 ans, et 75% avant 35 ans.
Cette pathologie est difficile à diagnostiquer car elle ne comporte pas de lésions visibles. Le diagnostic se fait notamment en provoquant la douleur avec le test du coton-tige.
Les causes de la vestibulodynie sont multiples.

Parmi les plus crédibles, on trouve :
- Les infections dont les mycoses à répétition
- La ménopause
- Certains traitements locaux
- Certaines dermatoses comme le lichen scléreux vulvaire

Comment peut-elle être traitée ?

On peut associer plusieurs traitements :
- Locaux contre la douleur (anesthésiants) et des corps gras
- Des massages et de la relaxation périnéale
- De la kinésithérapie vaginale avec biofeedback si besoin
- Une prise en charge psychologique et/ou sexologique selon les cas
Le traitement peut durer plusieurs mois. L’amélioration sera progressive avec d’éventuelles rechutes, d’où l’importance d’un suivi régulier.

Cancer du sein

Résumé

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme en France (environ 50 000 nouveaux cas par an). Il s'agit d'une maladie développée au dépend des cellules de la glande mammaire.
> Symptômes
> Examens et diagnostic
> Options thérapeutiques
> Suivi du cancer du sein
Chaque année, le CHAL participe activement à la campagne de prévention contre le cancer du sein. A travers différentes actions (journée de sensibilisation, participation aux conférences et manifestations dans le département…), le CHAL entend rappeler l’importance d’un dépistage précoce. Une plaquette a par ailleurs été éditée, présentant la prise en charge complète du cancer du sein au CHAL
> Plaquette "Prise en charge du cancer du sein au CHAL"

Qu’est-ce que le cancer du sein ?

Une cellule de la glande mammaire normale se transforme en cellule anormale, se multiplie et finit par créer une tumeur ou « carcinome infiltrant ».
Les cellules cancéreuses peuvent se déplacer via les canaux lymphatiques du sein, jusque dans le creux de l’aisselle, ou elles peuvent se multiplier dans les ganglions. Lorsqu’elles se déplacent au-delà de ces ganglions, elles peuvent venir former des tumeurs à distance du sein, appelées « métastases ».

Symptômes

- Soit la tumeur est palpée par la patiente, ou son médecin lors du suivi. Parfois, la tumeur peut se manifester par une  modification de la forme du sein, ou une coloration rouge de la peau.
- Soit la tumeur n’est pas assez grosse pour être palpée, et est détectée lors d’une mammographie de dépistage. Le dépistage du cancer du sein est proposé à toutes les femmes âgées de 50 à 75 ans, tous les deux ans. Ce dépistage est gratuit.

Examens et diagnostic

Une fois le cancer du sein suspecté, plusieurs examens vont être réalisés :
- Une mammographie des deux seins, si elle n’a pas eu lieu lors du dépistage. Elle peut détecter des calcifications ou des nodules.
- Une échographie des seins et des aisselles. Elle recherche le nodule vu en mammographie, pour faire des biopsies. Elle recherche aussi des ganglions anormaux du creux de l’aisselle.
- Dans certains cas (âge jeune, antécédents familiaux nombreux, mutation génétique, type particulier de tumeur), une IRM des seins sera réalisée.
- Une biopsie du sein. Son but est de prélever des fragments de la tumeur pour faire le diagnostic de la maladie. La biopsie est réalisée par le radiologue, à l’aide d’une mammographie, d’une échographie ou plus rarement d’une IRM. Cette biopsie est adressée aux anatomopathologistes qui vont analyser la tumeur pour déterminer son type et ses facteur pronostics.
- Quand la tumeur atteint les ganglions de l’aisselle, « un bilan d’extension » est réalisé, à la recherche de métastases. Ce bilan d’extension peut consister en une scintigraphie osseuse, un scanner thoraco-abdomino-pelvien ou encore un PETscanne
Le plus souvent, le diagnostic du cancer du sein est annoncé par le gynécologue ou le médecin traitant ayant reçu le résultat des biopsies.
Avec les éléments de la biopsie et de l’imagerie, le dossier est discuté en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP), regroupant des chirurgiens, oncologues, radiologues, radiothérapeutes, anatomopathologistes. Le traitement est proposé selon des recommandations nationales de bonnes pratiques.

Options thérapeutiques

- La chirurgie : l’objectif est d’enlever la tumeur dans sa totalité. Selon la taille de la tumeur, un traitement dit « conservateur » retirant uniquement la tumeur en conservant le sein, est proposé. Lorsque la tumeur est volumineuse, ou qu’il en existe plusieurs différentes dans le même sein, une ablation du sein (« mastectomie ») peut être nécessaire. Ce choix se fait après discussion avec la patiente.
- En cas de tumeur trop volumineuse initialement pour une conservation du sein, on pourra parfois proposer de commencer le traitement par une chimiothérapie, dite néoadjuvante, qui permettra une réduction de la taille de la tumeur et permettra un traitement conservateur du sein.
- Afin de savoir si le ganglion de l’aisselle est atteint, la technique du « ganglion sentinelle » est le plus souvent proposée. Il s’agit d’aller prélever pendant la chirurgie, le premier ganglion de l’aisselle faisant le relai de la tumeur.
- La radiothérapie : son but est de diminuer le risque de récidive du cancer au niveau du sein. Elle est systématique si le traitement est « conservateur » et concerne tout le sein et l’endroit où se trouvait la tumeur. En cas de mastectomie, selon certains critères, une radiothérapie peut aussi être nécessaire.
- La chimiothérapie : son but est de diminuer le risque de récidive. Elle est proposée en fonction des caractéristiques de la tumeur, après discussion en réunion de concertation pluridisciplinaire.
- L’hormonothérapie : beaucoup de cancers du sein sont sensibles aux hormones. Pour éviter les récidives au long terme, une hormonothérapie est proposée, le plus souvent pour une durée de 5 ans.

Suivi du cancer du sein

Une fois le cancer traité, une surveillance rapprochée est organisée, conjointement avec le gynécologue, le médecin traitant, le radiothérapeute, et l’oncologue. Elle est réalisée selon la tumeur plusieurs fois par an pendant 5 ans, puis une fois par an, avec une mammographie annuelle.

Cancer de l'ovaire

Résumé

Le cancer de l’ovaire touche environ 4700 nouvelles patientes en France par an, dont presque la moitié a plus de 70 ans au moment du diagnostic.
Informations générales
Symptômes
Diagnostic
Traitements
Suivi

Informations générales

Compte tenu de sa faible incidence, ce cancer est considéré comme une maladie rare. Dans 10% des cas, son origine est génétique et principalement en rapport avec une mutation du gène BRCA. Dans les autres cas, des facteurs de risque ont été identifiés tels que la ménopause tardive, l’infertilité ou l’absence de grossesse. Le diagnostic du cancer de l’ovaire se fait dans les trois quarts des cas à un stade avancé, ce qui veut dire que d’autres organes à proximité ou à distance de l’ovaire malade sont également touchés.

Symptômes

Le cancer de l’ovaire se développe lentement, de manière occulte et au début il n’y a pas de symptôme spécifique. Quand le cancer atteint une taille importante, une sensation d’inconfort, de gêne, voire de douleur localisée peuvent apparaitre. Au stade avancé peuvent s’observer une augmentation de la taille abdominale et des douleurs abdominales généralisées. Dans des cas très avancés une occlusion intestinale et des troubles respiratoires motivent une consultation rapide voire même en urgence.
Le dépistage consiste en une recherche du cancer débutant chez une femme en bonne santé. Dans le cas du cancer de l’ovaire aucun examen de dépistage (échographie pelvienne ou marqueur tumoral CA 125) n’a fait la preuve de son efficacité. Seule une consultation gynécologique annuelle doit être observée.

Diagnostic

Si le médecin suspecte un cancer de l’ovaire, il examine la patiente et demande habituellement des examens complémentaires. Souvent une échographie est demandée en premier et si celle-ci confirme la présence d’une masse ovarienne atypique, un scanner complètera l’investigation pour déterminer sa taille, sa localisation et son extension. Une prise de sang évaluera le taux des marqueurs de tumeur maligne (principalement marqueurs CA 125, mais aussi CA 19.9, ACE)
Il est important que lors d’une suspicion d’un cancer de l’ovaire, une cœlioscopie (exploration du ventre avec une caméra) soit réalisée dans un centre ayant l’habitude de soigner des patientes pour cette pathologie.

Traitements

La prise en charge et le traitement du cancer de l’ovaire relève d’une équipe multidisciplinaire ayant l’expertise dans ce domaine puisqu’il s’agit d’une maladie rare. Le choix de la meilleure stratégie de traitement doit être validé lors d’une réunion de concertation entre les médecins gynécologues chirurgiens, chimiothérapeutes, radiologues et anatomopathologistes (Réunion de Concertation Pluridisciplinaire).

Le traitement repose dans la majorité des cas sur la chirurgie et la chimiothérapie administrée par voie intra veineuse. Comme le cancer de l’ovaire est souvent découvert à un stade avancé l’intervention chirurgicale doit être pratiquée par des équipes entrainées qui maitrisent les techniques de chirurgie gynécologique et viscérale et dans un centre spécialisé qui dispose d’un service de soins intensifs.

Dans des cas particulièrement sélectionnés une chimiothérapie intrapéritonéale par hyperthermie (CHIP) peut être proposée conformément aux recommandations en vigueur. Cette arme thérapeutique supplémentaire aide à détruire de manière plus complète les
cellules cancéreuses. La chimiothérapie pour le cancer de l’ovaire est en général bien tolérée et peut être administrée en hospitalisation de jour (perfusion de quelques heures seulement). S’y associe souvent une thérapie ciblée, c’est-à-dire un médicament ciblant une particularité moléculaire du cancer pour le détruire plus efficacement. Les centres experts proposent aussi des traitements innovants à tous les stades de la maladie dans le cadre d’essais cliniques. Une inclusion dans un essai peut être une réelle chance pour des patientes qui souhaitent y participer.

Suivi

La patiente ayant été traitée pour un cancer de l’ovaire sera surveillée régulièrement à la fois par son chirurgien et son oncologue médical.). A la moindre anomalie lors de la consultation de suivi, le médecin peut demander des examens complémentaires (scanner Pet-scanner...). Cette surveillance est de rigueur pendant les 5 premières années avant qu’un calendrier de surveillance allégé soit proposé. En cas de récidive, des stratégies incluant la chirurgie, la chimiothérapie ou des traitements innovants peuvent être à nouveau envisagés.

Cancer du col l'utérus

Résumé

Le col de l’utérus est la partie basse de l’utérus que l’on peut examiner en consultation (voir et palper) au fond du vagin. Le cancer du col de l’utérus (ou col utérin) est la 12e cause de cancer chez la femme. On estime à environ 3000 nouveaux cas par an en
France.
> Qu'est-ce que le cancer du col de l'utérus ?
> Quels sont les facteurs favorisants le cancer du col l'utérus ?
> Comment est réalisé le diagnostic ? 
> Quelle prise en charge et quels traitements ?
> Importance de la vaccination

Qu'est-ce que le cancer du col de l'utérus ?

Le col de l’utérus est la partie basse de l’utérus que l’on peut examiner en consultation (voir et palper) au fond du vagin.
Le cancer du col de l’utérus est la 12e cause de cancer chez la femme.
On estime à environ 3000 nouveaux cas par an en France.

Quels sont les facteurs favorisants le cancer du col de l'utérus ?

La cause principale du cancer du col de l’utérus est une infection persistante par le papillomavirus ou HPV (Human PapillomaVirus) transmis par voie sexuelle essentiellement.
Lorsque ce virus s’installe durablement au niveau du col de l’utérus, il peut provoquer des modifications des cellules du col et engendrer des lésions précancéreuses. Certaines lésions peuvent évoluer vers un cancer si elles ne sont pas diagnostiquées, surveillées et traitées.

Comment est réalisé le diagnostic ?

Il existe un dépistage du cancer du col de l’utérus : à partir de l’âge de 25 ans.
Il s’agit d’un prélèvement réalisé régulièrement, tous les 3 à 5 ans en consultation chez le gynécologue, la sage-femme ou le médecin traitant : un test HPV ou un frottis.
En cas de résultat anormal du test, une colposcopie (examen simple en consultation de gynécologie spécialisée) est réalisée : elle permet de faire des biopsies si les anomalies sont confirmées.
- Il existe des lésions précancéreuses : elles nécessiteront une surveillance ou bien
une destruction lors d’une intervention simple au bloc opératoire : laser ou
conisation (ablation d’une partie du col).
- Si un cancer du col de l’utérus est diagnostiqué, des examens d’imagerie
complémentaires tels qu’une IRM pelvienne et un PETScanner vont permettre de
déterminer le stade de la maladie et de proposer le traitement adapté

Quelle prise en charge et quels traitements ?

Les traitements sont décidés en réunion de concertation pluridisciplinaire : réunion hebdomadaire où sont présent tous les médecins spécialisés dans la cancérologie du col : gynécologue, oncologues, radiologue, anatomopathologistes, radiothérapeute.
Selon le stade de la maladie : une chirurgie et/ou une radiothérapie et/ou une chimiothérapie sont proposés à la patiente selon les protocoles nationaux en vigueur.

Au cours de votre parcours, il vous sera proposé du soutien à chaque étape :
- Dans le service : par toute l’équipe médicale (médecins, internes) et paramédicale (infirmières, aides-soignantes)
- Par l’infirmière de coordination qui sera à votre écoute pour vous aider dans vos rendez-vous ou répondre à des questions concernant vos symptômes
- Par nos psychologues
- Selon votre situation : kinésithérapeute, diététicien, assistant social
- Tout cela, en lien avec votre médecin traitant
La pratique d’une activité physique adaptée, si cela vous est possible, participe à améliorer votre qualité de vie, mais aussi votre tolérance aux traitements et votre moral face à la maladie.

L'importance de la vaccination

La vaccination contre les infections à HPV concerne surtout les enfants, notamment à partir de 11 ans. Depuis 2021, les recommandations vaccinales sont élargies également aux garçons, en plus des filles.
La France a encore du retard comparé aux pays Européens en matière de vaccination HPV.
Pourtant l'efficacité du vaccin a été montré de manière très significative.
Il est tout à fait important de rappeler que l’HPV, ce n’est pas seulement le responsable des cancers du col de l’utérus et qu’il n’y a pas lieu d’opposer vaccination et dépistage.
Rendez-vous sur le site de la vaccination info service de santé publique France pour plus d'informations.
> Accéder au site de la vaccination

Cancer de l’endomètre (muqueuse de l’utérus)

Résumé

Le cancer de l’endomètre est le cancer gynécologique le plus fréquent avec 7000
nouveaux diagnostiqués chaque année en France.
Qu'est-ce que l'endomètre ?
Quels sont les symptômes ?
Comment se déroule le diagnostic ?
Comment se traite la pathologie ?

Qu'est-ce que l'endomètre ?

L’endomètre est la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus et qui est éliminé en période de règles.
Le cancer de l’endomètre est le cancer gynécologique le plus fréquent avec 7000 nouveaux diagnostiqués chaque année en France.
Il survient le plus souvent après la ménopause. Certains facteurs de risque sont connus : obésité, diabète. Des prédispositions génétiques ainsi que certains traitements, sont connus pour augmenter le risque de cancer de l’endomètre.
Le type histologique le plus fréquent est le carcinome endométrioïde.

Quels sont les symptômes ?

Le diagnostic doit être évoqué devant la reprise de saignements vaginaux après la
ménopause.

Comment se déroule le diagnostic ?

Une échographie pelvienne est réalisée devant tout saignement par voie vaginale après la ménopause. Le diagnostic est alors évoqué devant un épaississement hétérogène de l’endomètre supérieur à 4 mm.
Un prélèvement de la muqueuse peut être réalisé en consultation lors d’un examen gynécologique.
L’hystéroscopie diagnostique (examen permettant d’explorer la paroi interne du corps utérin à l’aide d’un endoscope) est réalisée sous anesthésie générale le plus souvent et permet de réaliser des prélèvements des lésions (biopsies). A partir de ces prélèvements, un médecin anatomopathologiste pourra préciser la nature exacte de ces lésions.
Des examens d’imagerie (scanner, IRM, TEP-scan) pourront être pratiqués pour évaluer l’étendue de la maladie.

Comment se traite la pathologie ?

- Le traitement repose sur la chirurgie éventuellement associée à une radiothérapie et une curiethérapie. Un traitement médical par chimiothérapie ou hormonothérapie peuvent également être discutés.
- La chirurgie consiste en une ablation de l’utérus (hystérectomie totale), des trompes et des ovaires (annexectomie bilatérale) parfois associée à une exérèse des ganglions lymphatiques avoisinants (lymphadenectomie pelvienne et lombo-aortique), par cœlioscopie dans la majorité des cas.
Dans certains cas de cancers précoces, on réalise une exérèse des ganglions sentinelles, pour éviter une ablation de l’ensemble des ganglions.
- Une curiethérapie (radiothérapie de contact) associée à une radiothérapie externe sont très souvent nécessaires.
Dans tous les cas, le protocole thérapeutique, validé en réunion de concertation pluridisciplinaire, est adapté à vous et à votre maladie.

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